Ces écouteurs sans-fil montréalais vont vous boucher un trou!

Publié le 10 Novembre 2015

 

Ou deux, en fait. Combinant l’utilité d’un casque stéréo à connexion Bluetooth, à un système unique de moulage sur mesure des coussinets, le casque de conception montréalaise Revols se positionne comme un casque de grade professionnel à prix fort abordable. Sur Kickstarter, en tout cas.

Daniel Blumer et Navi Cohen ont fondé Revols avec, en tête, une idée bien simple: concevoir des écouteurs à connexion Bluetooth dont l’autonomie serait optimale, qui produiraient un son d’une qualité remarquable, et qui seraient d’un confort inégalé. Il était important que le tout soit abordable, aussi.

Naturellement, quiconque fabrique et vend des écouteurs vous dira que c’est précisément là l’objectif visé. Rien d’original jusqu’ici. À la différence près que Revols propose au moins deux petites innovations qui, mises ensemble, lui confèrent un avantage indéniable sur la concurrence.

D’abord, à l’arrière du petit câble reliant les deux oreillettes, se trouve un connecteur par particulièrement plus gros que le câble lui-même sur lequel on peut greffer une pile d’appoint faisant passer son autonomie (théorique) de 8 à 14 heures par charge. Cette pile est assez petite et légère pour qu’on utilise le casque malgré sa présence.

UN CASQUE À MOULER SELON VOS OREILLES

 

 

Ensuite, les coussinets de ce casque intraauriculaire sont composés d’un gel qui se solidifie, à la première utilisation, lui permettant d’épouser le plus fidèlement possible les formes du canal auditif de l’utilisateur. Ça rappelle un autre casque de conception montréalaise, appelé Eers, de la société Sonomax. Sonomax avait raflé plusieurs prix au Consumer Electronics Show de Las Vegas, il y a quelques années, mais son casque grand public n’est plus en vente, aujourd’hui.

Pour le casque Revols, ce moulage prend environ une minute, et ça se commande via l’application éponyme pour iOS. C’est étonnamment simple, et une fois terminé, on hérite d’un casque à insonorisation passive qui bloque le son ambiant très efficacement.

Ceux qui veulent ajuster le niveau d’insonorisation peuvent le faire aussi via l’appli, puisque le casque sera doté de micros pouvant (ou pas) laisser passer le son environnant.

Le seul risque de ce système est qu’on rate le moulage initial, chose qui n’est pas impossible, mais qui peut être réparée en troquant les coussinets pour des neufs, puisque la jeune pousse montréalaise promet d’en vendre, à part, au besoin.

UN SON DE QUALITÉ CERTIFIÉ PAR ONKYO

 

 

Revols a vu le jour dans les studios de l’incubateur District 3 de l’Université Concordia, dans l’ouest de Montréal, mais c’est en rencontrant des gens de Hax, un «accélérateur» chinois spécialisé dans le développement et la mise en marché de matériel électronique innovateur, que le produit final a réellement pris forme.

Grâce à sa présence à Hax (qui est à Shenzen, pas nécessairement la ville la plus pittoresque de Chine…), Blumer et son équipe ont pu rencontrer des gens de la société japonais Onkyo, reconnue pour son équipement sonore de bonne qualité. Une tente a rapidement été signée pour que cette dernière s’assure que les composants sonores du casque montréalais soient de la meilleure qualité possible.

Pour les jeunes entrepreneurs derrière ce projet, c’était la trifecta : une autonomie inégalée (des casques similaires tiennent rarement plus de 5 heures par charge), un confort relevé et une qualité sonore certifiée. Que demander de plus?

Hé bien, des acheteurs. C’est pour quoi Revols se présente sur Kickstarter, au fil du prochain mois, espérant décrocher des milliers de commande. Objectif : collecter 100 000 dollars, ce qui permettra d’accélérer la mise en marché d’un produit qui est déjà plutôt avancé, côté R-D. Les coussinets sont prêts, le format et les composants sont trouvés, reste à assembler le tout.

Revols promet que ce sera fait dans les temps, d’ici le début de l’été 2016, advenant une campagne positive sur Kickstarter, ou pas. Peu importe, car le soutien d’Onkyo devrait suffire à attirer suffisamment de curieux.

On verra bien. Ou pour être plus précis, on écoutera attentivement le buzz autour de ce nouveau petit produit de conception montréalaise. En espérant seulement qu’il ne sera pas racheté par Monster avant d’avoir fait sa marque dans le marché, déjà très populeux, des casques Bluetooth…

Rédigé par Régis Baillargeon

Publié dans #Techno sport

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